- Développer une perception de la globalité;
- Clarifier des concepts philosophiques/identifier et analyser des problématiques/organiser des hypothèses explicatives;
- Maîtriser le vocabulaire et les outils conceptuels propres à la philosophie en général et à l'esthétique, en particulier;
- Identifier la permanence et l'évolution historique des questionnements philosophiques;
- Se situer (et par rapport à) un héritage culturel en aiguisant son esprit critique;
- Réinterpréter la quête de beauté dans le contexte contemporain;
- Comprendre l'apport fondamental de la philosophie, des sciences humaines et des théories sociales et esthétiques contemporaines aux différentes conceptions de la vie politique *4,5,6
De l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine, il est possible de dessiner une histoire de l'esthétique, c'est-à-dire une histoire des questionnements philosophiques relatifs (à l'art et au beau. Platon fixe des règles et définit le statut du beau comme Idéal et comme imitation; Kant lui donne un statut subjectif en plaçant son origine dans le jugement de goût tandis que dans l'esthétique conteimporaine se pose la question de la relativité et des normes dans une contestation radicale de la traditionnelle définition de l'art compris comme « imitation ». Il s'agit donc de prendre la mesure d'un changement de paradigme dans le champs de l'art.
En philosophie, la notion de « paradigme » provient du domaine de l'épistémologie et de l'histoire des sciences. Ce concept a été mis en évidence par Thomas Khun. L'auteur a montré que l'histoire des sciences était déterminée par une succession de différents paradigmes, c'est-à-dire, par une série de « modèles » du savoir qui guidait la recherche à un moment donné. Un paradigme c'est une manière d'appréhender la réaliter autour de laquelle la communauté scientifique s'accord. Chaque rupture épistémologique implique un changement de paradigme, c'est-à-dire, une révolution conceptuelle qui entraîne un nouveau modèle de la science. Or ce vocabulaire propre à la science peut être appliqué au domaine de l'esthétique. Ainsi, si l'on considère l'esthétique selon un point de vue historique, on peut distinguer trois grands moments de la pensée, trois grands paradigmes qui constituent un ensemble complet et cohérent de questions et de réponses relatives à l'art: Le modèle classique de Platon et Aristote, jusqu'à la crise des Lumières au XVIIIe siècle, qui tente d'établir des canons du beau en référence à un ordre transcendant et selon le critère définitoire de la mimésis. Le modèle critique qui proprose une vision de l'art comprise comme « affaire de goût » plus que détermination de critères objectifs et idéaux. Enfin, fondement de l'esthétique au sens actuel du terme. Le modèle romantique, inauguré par Oscar Wilde et Nietzsche sous l'influence de la psychanalyse et des spéculations scientifique, autour des artistes de l'avant-garde, son crédi proclame qu'il faut en découdre avec la définition de l'art traditionnel (et son asservissement) comme imitation des formes visibles. Il faut désormais non pas restituer le visible mais rendre visible (Klee), « voir le monde avec le plus grand nombre d'yeux possible (Picasso) ou exprimer la pure vie intérieure de l'individu (Kandinsky). Crise de la représentation, crise de la figuration, tels sont les enjeux du bouleversement conceptuel de l'esthétique moderne dont nous sommes les héritiers et qui n'est pas sans lien avec la crise systémique mondiale. * 4,5,6
Cours collectif afin de développer entre autres les qualités relationnelles nécessaires aux travaux de groupe. *5
- Cours: examen organisé durant le premier quadrimestre
- L'épreuve d'examen concerne tant l'évaluation de la capacité de l'étudiant à assimiler un contenu objectif que son aptitude à se réapproprier ce contenu pour son propre compte.
* Référentiels de compétences de l’ARES - bachelier en théâtre et arts de la parole/Musique - art dramatique/tous les instruments