Introduction à la sociologie 601

Abréviation courante : IntroSocio601

DESCRIPTIF GENERAL DE L'UNITE D'ENSEIGNEMENT

En 601

Ce cours est à la fois dispensé à tous les étudiants suivant un cursus dans le département Musiques classiques et contemporaines qu’à ceux suivant le cursus ‘Théâtre et Arts de la parole’ (TAP). Il s’agit donc de parvenir à réunir tous ces différents parcours et attentes sous l’auspice d’une proposition pédagogique cohérente, tenant compte en outre de ce qu’un tel cours n’est pas central dans leur formation. 

Le cours d’Introduction à la Sociologie 601 est donné dans les deux départements, Musique (MUS) et Théâtre et Arts de la Parole (TAP), et la présente fiche de cours renvoie à leurs référentiels de l’ARES respectifs (*Mus, ** TAP). 

Le professeur de sociologie dispensant également le cours d’analyse musicale, des aménagements pédagogiques ont été effectués, qui permettent à ces deux cours de venir se compléter (en effet, la musique est une activité humaine, dès lors sociale et collective (au moins dans les processus de conventionnalisation de ce qui est ou non « musique », « art », de ce qui est ‘valable’ ou non suivant les époques, etc.)). 

Le professeur de sociologie dispensant également le cours d’analyse musicale, des aménagements pédagogiques ont été effectués, visant à ce que ces deux cours puissent se compléter (à la lumière de l’origine humaine, et donc collective, des pratiques tant artistiques qu’analytiques). Au-delà de la musique, ceci concerne donc aussi les arts de la parole : c’est tout l’Art qui est une activité humaine, dès lors définie par son caractère social (rien que dans les processus de conventionnalisation de ce qui est ou non « théâtre », « musique »,  « littérature », « art », de ce qui est ‘valable’ ou non comme tel suivant les époques, etc.)).

Acquis d’apprentissage et Objectifs:

Contribuer chez l’étudiant à la compréhension de l’expérience artistique dans le contexte humain (partant social) qui lui donne tant son existence que son sens (variable contextuellement). (*3,4,5,6). (**2-8).

Introduire aux acquis d’une discipline offrant ces perspectives-là (concepts, raisonnements). Favoriser une vision synthétique de l’histoire de cette science. (*3,4,5,6). (**2-8).

Encourager la réflexivité dans la pratique artistique de l’étudiant, et ce d’autant plus que ladite réflexivité est l’une des dimensions fondamentales et fondatrices de l’art moderne. Montrer quels liens théoriques et pratiques unissent en réalité toutes les disciplines artistiques (et notamment théâtre, cinéma et musique). (*3,4,5,6). (**2-8).

Contribution générale à l’intelligence artistique de l’étudiant, et à la prise de conscience active du rôle joué par le contexte humain dans la définition de son activité. (*1, 3-6) (**1-8).

Doter l’étudiant de clefs de compréhension du monde contemporain comme de celui d’hier. Participer au développement d’un esprit critique (analytique, discernement dans la prise d’informations, etc.) tout à fait primordial dans le monde d’aujourd’hui. (*3,4,5,6). (**2-8).

Contribuer à la mise en lien de toutes les disciplines et activités d’apprentissage abordées par l’étudiant au cours de ses études au Conservatoire, et ce dans la ligne active du Projet pédagogique synergique de celui-ci. (*1-6). (**1-8)

Enjeux analytiques se situant dans une perspective d’appropriation et de développement ‘humain’ de l’étudiant (esprit universitaire, critique, développement de facultés plus générales et théoriques incitant à prendre du recul sur ce qui est appris ainsi que sur l’apprentissage lui-même …), notamment avec la dimension pédagogique pour horizon. (*3,4,5,6). (**2-8).

Doter l’étudiant d’un ensemble cohérent et rigoureux de concepts d’analyse sociologique. (*2, 6). (**2-8).

Sources et Contenus:

Définition et usage des concepts nécessaires à la pratique sociologique (objectivité, notion de « point de vue », idéalisme, substantialisme, matérialisme, positivisme, etc.), concepts issus pour la plupart, comme pour toutes les sciences, de la philosophie. (*3-6). (**2-8).

Insistance sur la double rupture effectuée avec l’histoire de la philosophie (*3-6) (**2-8):

Passage d’une pratique tendanciellement normative (chercher le bon, le beau, le juste, le vrai, la valeur substantielle, etc.) à une pratique constative (qu’est-ce que les humains tendent à trouver bon, beau, juste, vrai, valable, etc.)

Passage d’une pratique tendanciellement spéculative à une démarche empirique, fondée sur des travaux « de terrain »

Découpage de la matière en un ensemble de chapitres thématiques et cohérents, à chaque fois consacrés à la présentation d’un grand paradigme et de quelques grands auteurs en relevant et dont le travail jalonne l’histoire de la sociologie. (*3-6). (**2-8)

Le cours se concentre plus particulièrement, lors de chacun de ces chapitres, sur les apports fournis par la Sociologie de l’Art. L’Art est l’une des questions les plus essentielles (au sens fort) de la sociologie, et ses concepts les plus généraux ont toujours trouvé de nombreuses applications dans ce domaine. (*3-6). (**2-8).

Les divers chapitres sont susceptibles de varier d’une année à l’autre, selon le contexte et leur variable actualité.

Liste non-exhaustive de paradigmes et d’auteurs pouvant fournir la substance du cours: Dialectique entre Idéalisme et Matérialisme (Platon, Aristote, Descartes, Spinoza, etc.), la Dynamique de la sociogenèse des Etats occidentaux (Elias), Analyse du passage du Féodalisme au Capitalisme (Marx, Braudel, Weber, Elias, etc.), Holisme et Individualisme (Durkheim, Weber, etc.)  Sociologie du fait religieux (Durkheim, Mauss, Lalo, etc.), Sociologie des interactions et du quotidien (Weber, Goffman, Howard S. Becker), Différenciation axiologique (Elias), Structuralisme constructiviste (Lévi-Strauss, Bourdieu), apport des sciences cognitives (Lahire, neurosciences, etc.), etc. Rappelons que les applications à l’Art sont concrètes et systématiques. (*3-6). (**2-8).

Méthodes et Organisation pratique du cours:

Cours collectif de 2 heures/semaine (une fois par semaine). Présence non obligatoire. Cependant, étant donné que des concepts et des raisonnements non-intuitifs sont développés au cours, et que celui-ci les met toujours en relation avec la pratique artistique et le vécu quotidien des étudiants, une présence régulière aux cours est souhaitable. (*3-6). (**2-8).

Un Syllabus est fourni aux étudiants. Il ne s’agit pas de notes de cours reprenant l’intégralité de ce qui a été vu au cours, mais avant tout d’un relevé de la structure de la matière et des définitions rigoureuses des concepts-clef. Ce syllabus ne peut donc se substituer efficacement à la présence au cours et à la prise de notes. Les informations données au cours sont plus développées, détaillées et exemplifiées. Une vaste bibliographie est présente à la fin du document, ainsi que divers types de repères pédagogiques. (*3-6). (**2-8).

Un Power Point détaillé illustre l’ensemble du cours, mais n’est pas repris tel quel dans le syllabus. Il facilite les liens à établir avec de nombreux éléments et disciplines « extérieurs » (Arts divers, Histoire, etc.). (*3-6). (**2-8).

Evaluations:

À l’issue du second quadrimestre (Q2), évaluation écrite portant sur la matière vue durant l’année académique (Q2), ainsi que sur les compétences analytiques (raisonnements et utilisation des concepts) travaillés lors de cette période. L’épreuve finale consiste donc à pouvoir vérifier si l’étudiant s’est bien approprié les modes de raisonnement sociologiques vus au cours. Par conséquent, la démonstration d’une assimilation personnelle est attendue de l’étudiant: une restitution « par cœur » d’éléments puisés dans le syllabus ne constitue donc pas une preuve valable d’assimilation. Les sujets d’examen sont basés sur l’application des raisonnements et concepts sociologiques au vécu concret des étudiants, tant du département Musique que TAP.

Les étudiants auront été tenus informés durant l’année du type de questions auxquels ils peuvent s’attendre le jour de l’examen. Possibilité de leur donner, quelques temps à l’avance, une liste de question dans laquelle seront puisées celles de l’évaluation.

Cet examen comptera pour 100% du total des points de l’année.

En cas d’échec, un nouvel examen, défini exactement dans les mêmes termes et pour la même matière, est organisé lors du Q3 (session d’examen d’août-septembre).