La langue française étant un des outils de communication importants dans l’art de la parole, le cours de phonétique invite à l’observer sous différents regards phonétiques?: acoustique, descriptif, normatif, historique, musical,…
Ceci dans le but de comprendre les subtilités de ce canal de communication, d’approcher la maîtrise la plus éclairée et la plus fine possible de cet idiome et de se permettre d’en jouer pour ouvrir des espaces possibles de créations.
Et bien sûr d’en assimiler les bases solides pour les futur(e)s pédagogues.
Ce cours se propose d’approfondir et d’expérimenter les notions physiologiques, les moyens techniques et les possibilités créatives pour maîtriser et exploiter la langue française. Et d’en approcher plus précisément et finement les connaissances historiques?. (1, 2, 3, 4, 6, 7) *
Il s’agit d’aiguiser le regard et l’attention du futur interprète (acteur ou récitant) sur la richesse de la langue française, qui est un de ses outils primordiaux pour soutenir son message verbal, didactique, émotionnel et/ou artistique. (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7) *
D’insister sur la notion du son et du phonème (en tant qu’atome de la langue française) et d’en asseoir la maîtrise. (1, 6, 7) *
D’insister sur la correction de ses soucis éventuels de production du son (zozotement, chuintement, zézaiement,…). (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7) *
De continuer à lui faire découvrir, à travers les oeuvres de la langue française, les différentes utilisations et exploitations du son qui forme ou déforme le sens. (2, 3, 4, 5, 7, 8) *
Le cours de phonétique 602, étant dans la continuité et l’ancrage de la matière de 601, continue de mettre les mains dans cette glaise qu’est la langue française pour comprendre sa structure, seul moyen pour pouvoir reproduire l’action créatrice de tout écrivain, y insuffler la vie et transmettre l’émotion poétique, littéraire et artistique. (cfr contenus 601).
1°) Acquisition d’un esprit critique curieux du passé comme de l’avenir : (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8) *
Par l’étude de l’évolution de la langue française, par son étymologie, par l’apprentissage des différents phonèmes, par l’écoute et l’observation de son utilisation au cours de l’histoire, dans les différentes régions (planétaires) et à travers les diverses couches sociales, professionnelles, politiques et culturelles, l’étudiant continuera à acquérir tous les moyens techniques pour apprécier et maîtriser cet être vivant.
Il pourra donc être à même d’interpréter tout type de personnage et de langage littéraire. Il pourra se mettre au diapason de l’écrivain, de l’esprit de l’époque, du style du personnage, tout en étant en harmonie avec le public et ancré dans sa “contemporanéité”.
Grâce à ces connaissances, à son esprit critique et à sa créativité, il pourra également être inventif et apporter à la langue son propre souffle vivifiant.
2°) Interdisciplinarité : (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8) *
En interprétant tout type de production littéraire, en s’adressant à un public contemporain, l’interprète se doit d’être un pont entre la mémoire de l’auteur et de son esprit de l’époque et la sensibilité contemporaine du public.
Ce cours s’inscrit dans l’ensemble de la formation de l’interprète (récitant/acteur), lui donnant les bases physiologiques et techniques de la production du langage, lui procurant la satisfaction de la maîtrise de ce matériau et de la connaissance de sa richesse, pour pouvoir s’appuyer sur ces bases et puiser dans cet apprentissage pour toute interprétation « théâtrale ».
L’étudiant(e) plongera dans l’aspect “scientifique” et technique de la production du son.
Elle/il continuera à étudier les qualités du son, l’appareil phonateur, l’alphabet phonétique international, les phonèmes, l’étymologie, les modulations du langage, l’adaptation aux différentes formes de vers et de prose, …
Elle/il affinera sa maîtrise des phonèmes, de la lecture à vue, de la correction de ses défauts ou de son accent éventuels. Il/ellle sera invité(e) à en créer d’autres, découvrir l’évolution de la langue, …
Chaque séance sera divisée en plusieurs parties :
- l’étude du son (phonétique acoustique et/ou desriptive)
- l’étude des règles de prononciation (phonétique normative)
- l’histoire de la langue française (phonétique historique)
- la lecture à vue de divers textes de différentes périodes
- la pratique de l’articulation par des virelangues
- l’étymologie
- la présentation de travaux pratiques (sur le son, les phonèmes, l’utilisation du langage et de la langue française.
- la découverte de documents audio-et-visuels sur internet (beatbox, performances vocales et « articulatoires », …)
- …
A la fin des deux années, l’étudiant(e) est censé(e) prononcer normativement tous les mots de la langue française et en justifier la raison. Il/elle pourra aisément lire à vue toute forme de texte.
Elle/il maniera les sons de telle sorte qu’il/elle pourra adapter sa diction au personnage et au style du texte qu’elle/il devra interpréter. Il/elle se sentira à la fois attaché(e) et libre dans cette relation langue/interprète.
Chaque année comprend 2h/sem. collectives.
Des rendez-vous individuels sont possibles en vue de corriger certains défauts de prononciation, certains accents, ou tout autre problème exigeant une attention plus pointue.
A l’issue du deuxième quadrimestre, la note (/20) concerne toute la matière vue depuis le début de l’année (normative, historique, articulatoire, virelangues, lecture à vue, …). Elle totalise les notes de l’examen écrit de janvier (30 %), de la présentation de deux travaux (20 %) et de l’examen oral en mai (50%).
En seconde session (fin août/début septembre), la note (/20) concerne toute la matière vue depuis le début de l’année (normative, historique, articulatoire, virelangues, lecture à vue, …). L’épreuve (100 %) consiste en un examen oral (et en une présentation d’un nouveau travail, s’il échet). Cette note annule et remplace la note du deuxième quadrimestre.
* Référentiel de compétence de l'ARES - Bachelier en Théâtre et Arts de la Parole: Art dramatique